Terminaux mobiles ; les mauvais élèves de l'environnement

1/06/2022 - Mis à jour le 1/06/2022

Terminaux mobiles ; les mauvais élèves de l'environnement

Une enquête intéressante publiée par l’Arcep et intitulée ‘Pour un numérique soutenable' montre à quel point il reste des efforts à faire pour faire baisser l’impact environnemental que représentent les terminaux mobiles tant leur empreinte carbone est importante. La plus grosse problématique que met en lumière cette enquête est le nombre important de téléphones non utilisés qui est problématique.

De quel impact environnemental parle-t-on ?

Sur les 100% de l’empreinte carbone du secteur du numérique, 79% est uniquement due à la fabrication des terminaux (téléphones, ordinateurs, téléviseurs) et le tout premier levier que nous avons pour faire baisser cet indice est d’étendre au maximum le cycle de vie de ces terminaux. Il est donc fortement recommander de revendre ses anciens téléphones ou ceux non inutilisés pour leur permettre de retrouver une deuxième vie. Pour rappel, notre comparateur de rachat vous permet de choisir le bon acheteur au meilleur prix pour votre téléphone.

Pour un numérique soutenable

L’arcep, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes, publie donc la première édition de son enquête annuelle ‘Pour un numérique soutenable’ une des 11 propositions présentées dans le rapport de Décembre 2020 qui avait pour objectif la mise en place d’un baromètre environnemental. Ces indicateurs sont issus de données collectées auprès de quatre grands opérateurs télécoms pour suivre l’évolution de leur empreinte carbone et plus précisément :

  • les émissions de gaz à effet de serre,
  • l’énergie consommée par les réseaux de ces opérateurs,
  • les activités de vente, collecte, reconditionnement et démantèlement des téléphones portables,
L’Arcep s’appuie sur un réseau d’associations, institutions, opérateurs et entreprises du numérique pour paramétrer et améliorer ses indicateurs. Ce sont plus d’une centaine de participants qui se sont joints à ces ateliers au cours des six derniers mois pour y apporter leur contribution. Ces 11 propositions visant à mesurer l’impact environnemental de l’industrie du numérique seront détaillées tout au long de l’année. Nous surveillerons ces indicateurs et nous aurons l’occasion d’en reparler.

Les émissions de gaz à effet de serre

On peut noter une diminution des émissions de gaz à effet de serre ces trois dernières années. Cependant, la crise sanitaire en 2020 a largement permis de réduire les émissions du fait de la baisse d’activité. Des efforts ont été fait par les opérateurs pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Remplacement progressif des flottes de véhicules de moins en moins gourmandes et amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments ont permis d’améliorer le score. Par contre, les émissions de gaz à effet de serre générés par la consommation électrique des quatre opérateur, quant à elles continuent d’augmenter. Principalement en raison de l’utilisation des réseaux sans cesse grossissant.

Consommation des réseaux télécoms

Les réseaux des opérateurs sont très gourmands en énergie et vu qu’ils ne cessent de croître depuis 2016, il semble peu probable de pourvoir faire des économies à court terme dans ce domaine. Cependant, thanks god, le remplacement des vieux réseaux en cuivre par la fibre permet de réduire par 4 la consommation d’énergie. La fibre consomme 4 fois moins que le cuivre pour transporter les informations.

Étendre le cycle de vie des téléphones portables

Comme expliqué en préambule, la grande partie de l’empreinte carbone de l’industrie du numérique se situe dans le conception même des Smartphones. Il semble que les collectes sous forme de rachat ou de recyclage se développent chez les opérateurs mais la vente de produits reconditionnés reste très faible. Selon l’Arcep, il y a beaucoup à faire pour promouvoir l’achat de téléphones reconditionnés et ainsi maximiser la durée vie des mobiles. Les appareils reconditionnés ne représentent que 13% de tous les téléphones vendus en 2020 soit, 2,8 millions.